Voyages

Mohéli…

Je profite que les enfants soient parti plonger pour enfin vous racontez notre voyage à Mohéli .

Tout d’ abord, pour vous situer, Mohéli fait partie des 4 îles qui composent l’archipel des Comores .

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C’est la plus petite des îles. Même si elle n’est qu’à 190 kms de Mayotte, il faut tout de même prendre 2 avions et faire une escale !

Le dépaysement débute dès l’embarquement,  dans un avion,  p’tit coucou à hélice de dix places.

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Devinez qui est le pilote ?  C’est celui qui porte le Kamis (tenue de rigueur pour aller à la mosquée)

Le vol a lui seul offre déjà une bonne part de magie, survolant l’ océan indien, déclinant récifs et platiers en autant de tons verts et bleus que l’on puisse imaginer.

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Bonus offert à l’aller : le pilote, sachant que l’on vient de Mayotte, nous offre le petit tour touristique de l’ île d’Anjouan ! On est dans l’ambiance !

L’atterrissage, à Mohéli, est épique ! L’avion part sur le côté, par l’arrière, avant de toucher la piste !!On sert les fesses, petit signe de croix en cachette et Julian qui commence à regretter d’être parti de Mayotte !!

Finalement plus de peur que de mal. Nous voilà bel et bien sur le plancher des vaches ! euh non… des zébus et des chèvres !

Maintenant reste à rejoindre notre hébergement. Une quarantaine de kms à parcourir, 1h30 de piste (il n’y a pour le moment pratiquement pas de route goudronnée sur l’île) et de nids de poule et là… on commence déjà à être bluffé par cette nature, immense et sauvage.

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Des paysages magnifiques se succèdent tout le long de la route.

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Carcasse du bateau de Bob Dénard, mercenaire français impliqué dans de nombreux coups d’état,  surnommé « le corsaire de la République »par lui-même et « le diable » par l’ensemble des Comoriens, tant ses actes furent cruels et impunis.

Et pour couronner le tout, un saut de baleine entrevu depuis la voiture !

Arrivé au village de  Nioumachoua, nous pouvons enfin nous installer et défaire nos bagages. Notre petit bungalow, les pieds dans l’eau nous offre une belle surprise… Les parents et les enfants font bungalow à part, les vacances commencent bien !

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Nous sommes dans un lieu d’écotourisme en plein cœur du parc marin : plage paradisiaque, eau cristalline et vue imprenable sur les îlots.

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A Mohéli, pas d’eau chaude, ni d’électricité. Mais ça on le savait. On aime voyager « roots » ! Alors c’est douche solaire (et bouillante !!) et groupe électrogène de 15h à minuit.

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Dès le lendemain, on commence à visiter l’ île. Direction le lac de Boundouni, avec notre guide du moment, très sympa, qui nous explique que ce lac se rétrécit d’année en année, à cause de la déforestation et des cultures qui se multiplient autour. Il paraît aussi qu’il est en forme de coeur.

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Sur la route, on peut observer la construction des maisons, en torchis et toit en feuilles tressées.

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Les gens n’ont pas grand chose au sens matériel, voir rien.

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Ils cultivent manioc, bananes, oranges, riz, ylang-ylang, café et girofliers.

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clous de girofle en train de sécher

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Nous sommes allés voir les chauves-souris de Livingston. Perchées sur les hauteurs, nous avons marché 45 minutes dans la « jungle tropicale » comme nous a dit Julian.

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Notre guide naturaliste passionné nous a expliqué durant le trajet toutes les vertus des plantes médicinales et des arbres, de cette nature généreuse.

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Puis le moment est venu de rejoindre nos amies. Elles se trouvent quelques mètres plus haut, suspendues aux branches d’un arbre.

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Les roussettes de Livingston constituent une espèce très rare et protégée (la plus rare des chauves-souris). Elle est en voie d’extinction, il en resterait environ 900 individus. Mesurant 30 cm pour une envergure pouvant aller jusqu’à 1m50, elles sont nocturnes et frugivores, vivent dans les montagnes entre 850 et 1100 m d’altitude.

Regardez celle-ci, on croirait Batman, non ?

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On a adoré cette balade !

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Petite anecdote : Dans notre pension, on a rencontré du beau monde ! Vous vous rappelez peut-être la pub de « Ferrero Rocher » et les soirées de l’ambassadeur ?? Et bien on y était, on a rencontré Monsieur l’ambassadeur de France aux Comores et toute sa famille. Des gens très sympathiques et pour lesquelles le gérant de la pension a organisé une soirée danses traditionnelles avec les villageois….

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Manquait que les Ferrero Rocher !!

Mais n’oublions pas qu’on était en vacances… alors il y a des jours où :  Longues siestes

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Farniente

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Dégustation de la tisane comorienne (feuilles de citronnelle, feuilles de cannelle, feuilles de menthe et d’avocat)

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et détente rythmaient notre journée….

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On a fêté les 10 ans de Matthias.

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Pas de gâteau mais la surprise tout de même d’un petit cadeau….

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Des sentiers escarpés nous ont amenés à des points de vue incroyables.

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Des balades dans la mangrove au soleil couchant nous ont amenés hors du temps.

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Face au village de Nioumachoua,

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plusieurs îlots abritent des plages magnifiques.

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Avec les pêcheurs, nous en avons exploré quelques uns.

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Nagé aussi avec une baleine et son baleineau.

En effet, lors d’une sortie en bateau, environ 10mn après notre départ nous avons pu observer les souffles d’une baleine et de son baleineau. Nous les avons suivi pendant près de 2 heures avant qu’elles ne s’immobilisent dans une zone où la profondeur était suffisante pour qu’elles se sentent en sécurité. Après un rapide regard au pilote de l’embarcation, celui-ci me propose de me mettre à l’eau. Comment as-t-il deviné ? le masque dans une main, la go pro dans l’autre et les palmes au pieds m’auraient-ils trahis ?!!! Ni une ni deux me voilà glissant doucement dans l’eau à une centaine de mètres. Le reste de la distance, je le fais à la nage… je m’approche en aveugle (l’eau est si chargée!!). Je relève la tête afin de me repérer et je vois le baleineau qui me fait signe de la pectorale. Je poursuis mon approche quand j’aperçois cette masse sombre. Là ! devant moi à 2 mètres, je peux même compter les concrétions sur sa queue, c’est la mère qui me tourne le dos. je tente de me rapprocher encore mais c’est trop pour elle. Une ondulation et elle disparaît… Je remonte finalement dans la barque, on les suit encore quelques minutes puis elle nous fait un dernier signe de la pectorale avant de sonder. Quel intensité !!!

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Mais les émotions ne s’arrêtent pas là ! 7h00 les garçons sont déjà debout depuis une heure à jouer sur la plage lorsqu’ils viennent nous dire que Richard le gérant de la pension part avec quelques pêcheurs. Jusque là rien de bien surprenant, mais l’attitude du reste du personnel et d’une personne du parc marin restés sur la plage m’intrigue. Allez savoir pourquoi !? mais je me dirige vers eux et leur demande ce qu’il se passe. Là on me répond qu’il y a un DUGONG… oui oui, un Dugong. Je me retourne vers ma chérie qui comprend mon regard et m’indique le kayak. Je fonce chercher mon matos (PMT et go pro toujours) et c’est parti. Accompagné de la personne du parc marin, je met 5mn pour rejoindre la plage en face et découvre que le Dugong est pris au piège dans un filet de pêche.

Nous mettrons 15-20mn à le dégager du filet et le remettre à l’eau sans blessure importante. (vidéo sur le facebook de Sév.) En attendantde le voir évoluer librement dans son milieu, j’ai au moins eu le privilège de le toucher et de le sauver.

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Pour ceux qui ne connaissent pas, le Dugong est un mammifère marin herbivore, appelé aussi vache marineC’est l’une des rares espèces de mammifère « filtreur », c’est-à-dire se nourrissant en filtrant l’eau et le sédiment superficiel. Espèce extrêmement menacée en raison de la fragilité de son habitat …. il en resterait une quinzaine sur Mohéli et moins de 10 sur Mayotte.

Dans la série j’en profite, j’ai pu plonger au cœur du parc marin. Il n’existe pour le moment aucune « vraie » structure plongée sur Mohéli, tout est à faire, à découvrir, à repérer, à explorer. En compagnie de Brice, un « m’zungu » (blanc) installé entre Anjouan et Mohéli et qui dispose de tout le matériel nécessaire, je suis parti de bon matin en direction du large…   Brice était ravi de pouvoir faire du repérage avec moi. Nous voilà donc parti à la recherche d’un plateau situé par 35 mètres de fond sur lequel il y a une remonté jusqu’à 14 mètres. Seulement, un fort courant nous a empêché de le trouver et après 20 mn d’immersion nous avons « changé de crèmerie ». Nous nous sommes dirigé vers l’îlot Konzoni où j’avais pu repérer quelques failles lors de nos excursions en bateau. Plouf !! nous voilà sur une zone probablement jamais visité par des plongeurs. Un plateau corallien à 7-8 mètres plongeant franchement sur un fond de sable à 17 mètres, strié à quelques endroits par de beaux sillons.  Le tombant est riche de vie, les couleurs sont vives, l’eau cristalline et chaude, la visibilité avoisine les 20 mètres à l’horizontal. Sur le fond de sable se détachent des « patates » de corail. Là ! un noyau de pêche ! Géant !? Non c’est impossible, il est bien trop gros !! La narcose à 16 mètres !!??    Non non, c’est une « patate » mais c’est tellement ressemblant. S’en suivent d’autres patates disséminés un peu partout. L’impression est forte, une sensation de sérénité se dégage de cet endroit. Les mérous viennent à notre rencontre, nous suivent curieux, sereins. Quand je vous dis que personne n’y a mis les palmes !! Voilà près d’une heure qu’on se promène dans ce jardin, il va falloir penser à sortir. Sur le bateau, on commente la plongée, les sensations sont les mêmes, on est ravi d’avoir trouvé ce petit secteur bien prometteur. Ce sera le secteur « J’ai la pêche »…

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Voilà derniers instants sur Mohéli, un concert de couchers de soleil

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Projet Couchers de Soleil

Revenir à Mayotte s’est avéré aussi épique que l’aller. Durant le trajet pour nous ramener à l’ aéroport, de 1h30 je le rappelle…Nous avons eu droit à Julio Iglésias et Céline Dion à tue-tête dans la voiture!!  Ha!! Céline…. au top 50 à Mohéli en ce moment, elle représente le sumum du romantisme!…………. Ensuite deux heures de retard sur le premier vol…

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En attendant l ‘avion, dans la maison de l’ écotourisme…

Puis l’avion qui devait ensuite nous amener d’Anjouan à Mayotte est parti avant l’heure, nous laissant sur cette île….Heureusement, après avoir fait des pieds et des mains, la compagnie nous a offert à déjeuner ……et après quatre heures d’ attente, nous avons enfin rejoins Mayotte.

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Ces derniers souvenirs sont désormais des anecdotes parmi toutes les images et émotions merveilleuses que nous portons en nous!

Projet Portraits


…2ème partie et fin du voyage

On poursuit notre aventure sur le territoire malgache.

BELO / BEKOPAKA

110 kms pour environ 4 heures de piste. C’est là, qu’on s’est rendu compte qu’un 4×4 est obligatoire pour passer cette « route ».

Au départ de Belo, la route goudronnée est vite remplacée par la piste : tranchées, trous, bosses, …. et poussière sont au programme. Pour couronner le tout, Marco a passé la nuit à se vider (2ème tourista) il nous fera un petit « vomito » pendant le trajet (faut dire que vu l’état de la route, il ne pouvait en être autrement).

Ju, Tristan, Isa et moi, RIEN ! On est des coriaces.

Derniers kms et on arrive à la rivière qu’il faut traverser en bac.

Quelques coups de klaxon, tout de même, pour prévenir le pilote que l’on est là ! Puis on arrive à l’hôtel, accueilli par la patronne qui nous offre une citronnade bien fraîche. L’endroit est accueillant, sympathique.

Notre bungalow

Le bungalow d’Isa

Les bungalows sont coquets avec terrasse, couvert de chaume, les allées sont fleuries.

Ouah ! le luxe !! sauf que… la douche coule en filet (ok maintenant c’est devenu une habitude) et qu’on a de l’électricité 4 heures par jour (de 18h à 22h). On y passera 2 nuits.

On en profite pour laver le linge. 

Petit apéro à la bougie…

Sur place, Isa et Marco en profitent même pour se faire faire un massage spécial aux huiles essentielles de Madagascar.

GRANDS TSINGY

Le lendemain, après une bonne nuit, Marco va mieux. Départ donc pour la balade des grands Tsingy (pointe des pieds). Les premiers indigènes qui l’ont découvert et qui partaient y chasser pieds nus, ne pouvaient y poser que la pointe des pieds sous peine de se faire très mal. Ce site est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO et a été rendu célèbre par Nicolas Hulot qui y a consacré une de ses émissions. Cette réserve s’étend sur 152 000 hectares. C’est un site géologique unique au monde et l’un des paysages les plus insolite de Madagascar. On nous équipe de harnais…

puis petite marche d’approche conduite par notre guide dans la savane et la forêt.

Des failles profondes, descentes/montées d’échelles,

mousquetons fixés à la « ligne de vie »,

main courante, couloirs étroits,

passages en biais avec sac à dos à la main obligatoire,

grotte que l’on traverse à 4 pattes (il ne faut pas être claustrophobe).

Partout des racines courant verticalement et horizontalement.  Passages souterrains, parfois nous allumons nos lampes… c’est assez impressionnant ! Serions-nous des Indiana Jones ou dans un documentaire de Nicolas Hulot ?

Le pont de singe, passage obligé, ni les harnais, ni les mains courantes… ne vous font oublier le vide en dessous… n’est-ce pas Isa ?

Juju attaché à son « papounet pou de pet » !!!

Du sommet, nous dominons tout le site, hérissé de pics, crêtes, arêtes calcaires sculptés par la pluie et le temps et tranchant comme des lames de couteaux. On vous laisse apprécier…

Des tâches vertes par ci par là, où la végétation a réussi à s’immiscer dans cet univers.

Tout est grandiose !

Puis descente dans un endroit appelé « La Cathédrale », voûte élancée vers le ciel en parti bouché par un rocher en équilibre, pour le pique nique, une pause au calme et au frais…

Pendant 4 heures (durée de la balade) on a été émerveillé de ce spectacle insolite. On est ressorti de là avec le sentiment d’avoir été privilégié, quel bonheur !

Bravo Isa !!!

C’est un site qui nécessite pour le faire, de la volonté et une bonne forme physique. Je peux vous dire que ce n’est pas demain que l’on verra débarquer des touristes du 3ème âge « FRAM » ou « Club Med » !!!

PETITS TSINGY

Le lendemain, on a remis ça mais cette fois, un parcours beaucoup plus simple. On l’a fait les doigts dans le nez, et les garçons en courant… même le guide avait du mal à les suivre ! Faut dire que nous avons fait le parcours à l’envers : les guides font en général commencer les gens par les Petits Tsingy pour voir de quoi ils sont capables… Le site, encore une fois, est bien aménagé.

C’est un véritable labyrinthe entre les roches.

Les hauteurs sont moins impressionnantes que la veille et la vue toujours superbe.

 La faune des Tsingy

La flore des Tsingy

On a enchaîné la matinée avec 1 heure de pirogue sur la rivière Manambolo.

Nous glissons silencieusement (enfin c’est vite dit avec nos  3 pipelettes !) sur ces eaux calmes, poussés par les bras robustes du perchiste. 

 Les gorges ont été creusées par la rivière,

elles abritent des grottes

La glotte

des cavernes qui renferment des sépultures du peuple Vazimba (les tout premiers habitants de Madagascar).

on aperçoit quelques crânes…

BEKOPAKA / BELO retour

Après 2 jours, nous revoilà sur la piste. Le trajet est pire qu’à l’aller et se révèle parfois périlleux… en très mauvais état. Partout, des flaques d’eau causées par les récentes pluies obligent notre chauffeur à slalomer. Soudain, des tranchées de 40 à 50 cm de profondeur, causées par le passage de gros camions obligent notre chauffeur à faire des prouesses (pas de photos, ça bougeait trop !). Début d’après midi, nous revoilà à Bélo, à l’hôtel où nous avions précédemment logé. Vous savez, celui des douches-jerricans !!! Finalement on y est bien, on en redemande !

BELO / MORONDAVA

Départ au petit matin pour l’embarcadère. Alors là, attention, c’est du rustique ! Il s’agit de prendre un bac pour traverser le fleuve Tsiribihina. Avant de partir, nous avions vu quelques images sur internet ! Il faut dire que le challenge est de taille, faire tenir un maximum de 4×4 sur un minimum de planches, supportées par 2 pirogues géantes, et le tout, tracté par des moteurs fumants (Noir !!) et pétaradants !!

Etant le seul 4×4, nous attendons pendant environ une bonne heure et demie qu’un autre véhicule arrive. Et oui, c’est plus rentable financièrement que le bac soit plein pour la traversée. Pour ceux qui se plaigne de la lenteur mahoraise : Ne venez surtout pas à Madagascar (c’est simplement que ton entrainement n’est pas terminé jeune padawan ! La patience, il te faudra à nouveau exercer !) Fort de notre bonne étoile, la traversée se passe sans encombre. Ensuite, reprise du trajet pour 2 bonnes heures.

Le sol est plus sablonneux, c’est comme si nous roulions sur de la tôle ondulée. Le paysage est totalement différent et on commence à admirer quelques beaux spécimens de baobabs.

le baobab amoureux

Enfin, nous voici devant cette splendide allée des baobabs. Ces géants haut d’une quinzaine de mètres, forment une majestueuse haie d’honneur.

Nous la parcourons à pieds.

On reprend un dernière fois la piste pendant une heure

avant d’arriver à Morondava et sur une route magnifiquement goudronnée. Arrêt à un restaurant face à l’océan, conseillé par notre guide pour ses langoustes,

où on l’invite à partager un de nos derniers repas et le remercier encore pour ce séjour qui restera inoubliable.

Ensuite on rejoint notre hôtel, après avoir acheté quelques souvenirs.

Je me fais masser et ça fait un bien fou après 10 jours de 4×4.

L’océan est à 200m de notre bungalow.

A table !!!

On assiste à un magnifique coucher de soleil.

Ultime et dernier réveil aux aurores, 5h00 du matin… et une dernière balade sur la plage

Boutres, pirogues à voile traditionnelles

puis direction l’aéroport pour prendre un vol intérieur qui nous ramènera à Antananarive où l’on y passera une demie journée, avant de quitter définitivement Madagascar.

Mais, me direz-vous, n’y a t-il pas un petit cadeau bonus ?? Et siiii…. 6 ou 7 lessives à suivre, plus nettoyage des sacs à dos, des gamins à récurer de fond en comble, une vieille barbe hirsute pour Marco, un dos en vrac après 1800 kms de 4×4 et un retour au quotidien… Bref, on ne sort pas indemne d’une aventure comme celle là ! Juste une dernière phrase pour résumer ce que l’on a vécu à Madagascar. Comme le disait une pub :

« Nous n’avons pas de Palace mais notre Nature est 5 étoiles ».


« Vas-y vazaha » ! 1ère Partie

Bon, faut bien se lancer !

Mais par où commencer ? Pour ceux qui ne connaissent pas, Madagascar est la 4ème île du monde par sa superficie. 18 Ethnies se partagent le territoire.

« Souffle d’Asie sur Terre Africaine ».

De l’Afrique, elle a gardé la terre rouge

de l’Asie (d’où est venue une importante population) ses rizières.

Ce qui m’a surprise, ce sont ses territoires, immenses, à perte de vue.

Mais le mieux, c’est de nous suivre à travers notre périple malgache. Vous êtes prêts ? … Alors c’est parti !

Mada. n’est pas très éloignée de Mayotte, 1h45 de vol suffit. Nous sommes partis avec la compagnie « Air peut-être » enfin Air Madagascar je veux dire. (Surnommée ainsi pour ses récurents problèmes d’horaire). Nous, sur ce coup là, on a eu du bol. Pas de retard, ni trou d’air (rappelez-vous de La Réunion). Un vol impeccable. Ah oui, j’ai oublié de vous dire que Isa. (que vous connaissez bien depuis Koh Mayotte) notre copine avec qui on partage de belles tranches de vie et de rigolade, était de la partie pour ce voyage.

On arrive à 15h à Antananarive  la capitale. Sur place on fait connaissance de notre guide-chauffeur Florent à qui on a donné notre entière confiance pour le déroulement de ce séjour.

Notre 4×4

C’est à dire que nous avons choisi notre périple et les endroits que l’on voulait visiter. Pour les hôtels, bivouacs, repas et transferts, c’est lui qui a géré sur place et fait les réservations. On lui a indiqué notre budget et il a fait en fonction (autant vous dire qu’à 5, notre budget excluait le luxe !!!). C’est une personne de confiance que l’on vous recommande si un jour vous souhaitez partir là bas.

ANTANANARIVO / ANTSIRABE

La route qui relie Antananarive à Antsirabe est la nationale 7, très réputée. On a mis 4h pour faire 170 kms. Déjà une belle variété de paysage aperçue.

Antsirabe est située sur les hauts plateaux

il faisait 15°c à notre arrivée à 20h00. Autant vous dire le choc pour nous. On est parti de Mayotte par 37°c ! Les polaires étaient de sortie. Après une nuit réparatrice, le lendemain est consacré à la visite de la ville et forcément des endroits qui attirent les touristes. Fabriques de broderies

pierres précieuses et objets en corne de zébu.

Antsirabe ville thermale

est aussi la capitale du pousse-pousse. Alors pour faire plaisir aux enfants, on a fait un petit tour.

Niché au creux des collines, à 18 kms d’Antsirabe, les lacs d’Andraikiba (très grand et peu d’intérêt)

et de Tritiva.

Ce dernier d’un bleu profond représente si vous regardez bien, la forme de l’île de Madagascar. Nous en avons fait le tour et nous avons pu observer dans la vallée, de petites tornades visiblement très fréquentes et sans danger.

Une bien sympathique balade. Après une 2ème nuit à Antsirabe et une soirée cabaret, nous repartons le lendemain de bonne heure car la route est encore longue. Avant de partir, nous achetons 5 packs d’eau et de quoi grignoter pour les enfants en vue de notre prochaine descente sur le fleuve.

ANTSIRABE / MIANDRIVAZO

220 kms et 5h de route, en pas trop mauvais état à part quelques nids de poules. Dans chaque ville et village traversé, des marchés, toujours animés.

Un nombre d’enfant conséquent (la moyenne d’enfants par famille est de 5).

Des écoliers, en uniforme, quittant leur école. Des zébus qui tirent des charrettes (pas de voiture en dehors des taxis brousse).

Arrivée à Miandrivazo en début d’après midi…. par 40°c. La ville la plus chaude de Madagascar. Après une montée sur un chemin caillouteux et défoncé (c’est un avant goût de ce qui nous attend) nous voilà à l’hôtel La Pirogue qui nous hébergera pour la nuit.

Les chambres sont correctes, bungalow individuel avec moustiquaire et ventilateur.

Pendant que les garçons en profitent pour se dégourdir les jambes et s’amuser avec les enfants du village,

on règle les derniers détails de la descente du fleuve et on fête les 39 ans de Marco.

On devait faire la descente en pirogue, mais sur les conseils du guide, par rapport à la chaleur, aux enfants et le fait de faire 9h de navigation par jour, sans bouger, nous nous sommes rendus à l’évidence que ce ne serait pas gérable. Du coup ce sera sur un chaland (bateau). Après une nuit difficile avec la chaleur, et Matthias qui a attrapé le « gourou gourou » (tourista) et s’est vidé toute la nuit, nous prenons la route puis la piste jusqu’à l’embarcadère, où nous sommes accueillis par une nuée d’enfants.

Chargement des bagages, présentation de l’équipage et nous voilà parti pour 2 jours et demi sur le fleuve Tsiribihina.

Ouais enfin, c’est pas si rapide… d’abord faut attendre le pilote du bateau qui dit au revoir à sa femme (ça pas de souci c’est normal) mais ensuite il faut qu’il monte l’hélice du moteur alors que les amarres ont été larguées ! Hélice dont les pales, toutes différentes,  présentent de grandes soudures dans la largeur !!! et qu’il ajuste à coups de marteau.

Le fleuve est large, l’eau est marron, les berges sont pentues, la terre argileuse.

Sur le bateau, chacun s’occupe comme il veut : lecture, sieste, farniente, et de temps en temps (pour Matthias) un petit caca dans un sac poubelle improvisé à cet effet, afin d’éviter au bateau de s’arrêter toutes les demi-heures !

La navigation n’est pas très évidente. C’est le moins que l’on puisse dire, comment voulez-vous repérer un banc de sable dans l’eau marron et opaque !!!?  Un homme à l’avant du bateau informe le pilote des bancs de sable. Nous avons eu un bon pilote, un ensablement seulement sur tout le trajet. Les berges défilent de chaque côté, plus encaissées, et bordées de falaises calcaires.

Nous avons eu la chance de voir des Lémuriens blancs,

mais à la déception des garçons, pas de crocodile. Premier arrêt, on accoste. Une cascade paradisiaque dans la forêt et des piscines naturelles. La tentation est trop forte ! Tous à l’eau. Avec un passage sous la cascade pour se doucher (et oui, on est pas prêt de se laver !) et se défouler.

Retour au bateau, puis on traverse la rivière pour s’arrêter sur un banc de sable et y passer la nuit. Pendant ces 2 jours et demi, notre cuisto nous a préparé d’excellents repas. On a mangé des fruits (papayes, ananas, bananes…) des légumes (carottes, haricots verts, patates douces…) avec des sauces succulentes, et du zébu (en brochettes, bolognaise ou boulettes). J’ai adoré ! Oui ça mérite d’être souligné pour quelqu’un qui n’aime pas trop la viande !

SUITE DE LA DESCENTE

Lever matinal ! 5h30 les garçons sont debout, une habitude, c’est pareil à Mayotte.

Au moins, comme ça, on peut assister au lever du soleil sur la rizière toute proche.

Le temps que l’équipage s’affaire à tout ranger et préparer notre petit déj. chacun de nous trouve un trou, un coin de rocher pour…. Le bateau reprend sa navigation. Quelques arrêts pour visite des villages  et se réapprovisionner en nourriture. Notamment un, très pittoresque de l’ethnie Sakalava, majoritaire dans la région.

Tous les enfants s’agglutinaient autour de nous, se battaient pour nous donner la main. Nos trois monstres ont fait l’unanimité partout où l’on est allé.

Nous apprendrons par la suite que les malgaches de cette région, n’ont pas l’habitude de voir des « Vazahas » (touristes blancs) surtout avec d’aussi jeunes enfants. Nos garçons ont partagé de jolis moments de vie et de jeu avec les enfants et adultes malgaches.

Julian a été notre mascotte, il est passé dans les bras de tout le monde.

Les gens qui pourtant n’ont rien ici (salaire mensuel d’environ 20€) ont donné des gâteaux et bonbons à nos enfants. Ce voyage nous a donné une belle leçon de vie !

Une anecdote, dans un des village, on apprend que quelques minutes avant notre arrivée un crocodile a emporté un enfant de 10 ans qui pêchait sur le bord. Comme quoi, même si nous ne les avons pas vus, ils sont bel et bien là.    Tapis au fond du fleuve, à l’affût.

Plus on avance sur le fleuve, plus la région semble prospère. Des hameaux sont disséminés tout le long,

les enfants nous saluent au passage tandis que nous voyons les habitants au travail.

Chercheur d’or

De temps à autre, on croise une pirogue ou un chaland qui remonte la rivière.

La forêt est encore présente mais moins dense. Quelques baobabs.

Deuxième arrêt pour la nuit, toujours sur un banc de sable. Ce soir se sera feu de camp, grillade et spectacle de danse des enfants du village. Mais voilà… la météo en a décidé autrement.

En quelques minutes, le vent se lève, le ciel s’assombrit, les couleurs changent.

Effectivement, on a le droit à un spectacle, mais c’est celui de la nature. Des couleurs digne de la fin du monde.

Photos réalisées sans trucage

L’orage arrive, puis les éclairs et la foudre. Le déluge pendant 1h30. Heureusement on est à l’abri dans le bateau, recouvert lui… de bâches plastique ! Les garçons ne sont pas très rassurés. Puis l’orage cesse mais pas la pluie. On dîne tranquillement dans le bateau avant de rejoindre nos toiles de tente pas très étanches…. On s’allonge sur des matelas humides voir trempés avec un k-way pour couverture.

FIN DE LA DESCENTE / BELO SUR TSIRIBIHINA

Les enfants eux, ont bien dormi, nous, un peu moins. Le soleil est revenu, la navigation peut reprendre pour la matinée jusqu’à Belo. Là, on dit au revoir à notre équipage

et on retrouve notre guide et le 4×4 pour aller à l’hôtel. Un décrassage est bien-sur  prévu pour tout le monde. Mais là, SURPRISE ! la douche est un sceau que l’on rempli avec des jerricans et un godet que l’on se verse sur la tête.

Remarquez les jerricans jaunes  !devant chaque chambre.

Finalement ce sera douche sommaire ! Puis chacun vaque à ses occupations.

Sieste pour Julian

Matthias et Tristan, eux disparaissent pendant une bonne heure pour se prendre en photo avec les tortues de l’hôtel, sympathiser avec des touristes croisé sur le fleuve et le propriétaire de l’hôtel qui les a fait entrer dans la cage avec les lapins et les makis (lémuriens).

Délire photos des garçons

Les souvenirs que nous garderont de cet hôtel sont les douches version jerrican mais surtout les queues de gambas et leurs crêpes sauce chocolat….

Quelques insolites du bord de route :


Deux semaines de « Réunion » … et on a pas arrêté !

Il y en a des choses à dire… Du coup, on va vous en mettre une bonne tartine. Prenons les paris qu’il n’y en aura pas la moitié qui auront le courage de lire cet article jusqu’au bout !!!

Alors voilà : tout était prêt pour le départ.

 

Pour une fois, un sans faute. Direction l’aéroport. Mais voilà, c’est là que tout a commencé.

Embarquement prévu à 16h30……. 16h20 toujours pas d’agent de la compagnie en vue. Mais comme on est à Mayotte, « No Problémo », ça va venir. Enfin 15 mn plus tard on monte dans le bus, direction l’avion. Arrivé devant l’avion, Ben NON… on nous annonce que l’on va attendre sur place le temps qu’ils fassent des vérifications techniques. Finalement le bus nous ramène devant la salle d’embarquement mais en nous faisant poireauter 30 mn à l’intérieur serrés comme des sardines. Comme les gens râlent, ils finissent par nous laisser descendre et retourner dans la salle d’embarquement en nous annonçant qu’ils ignorent quand le décollage aura lieu….. Ayant travaillé dans un aéroport, on sait qu’il y a souvent du retard sur les vols. Heureusement on avait fait le plein de coloriages et nourriture dans les sacs à dos, pour occuper nos monstres. Au final nous avons eu 2 heures de retard. Quand on sait que le vol Mayotte -Réunion dure 1h50, on a en fait décollé à l’heure où nous aurions du attérir…. Ca laisse rêveur non ? D’autant que vous devez récupérer la voiture de location et faire encore 1h30 de route pour rejoindre votre lieu de villégiature. Les vacances commencent bien !!! Mais ça ne s’arrête pas là ! Durant le vol, en amorçant la descente sur St Denis, capitale de La Réunion, l’avion à été pris dans un trou d’air pendant environ 4 à 6 secondes ! Imaginez la perte d’altitude  !!! Les gens se sont mis à crier, Julian a littéralement décollé de son siège (même avec la ceinture). On se serait cru dans un de ces films catastrophe. Mais rassurez vous, pour nous ça c’est bien passé, nous sommes bien arrivés. Nous avons repris tous nos bagages et la voiture de loc. nous attendait bien sagement sur le parking.

Puis direction le gîte. Mouais !… Sauf que là encore…. la carte routière étant au fond d’un sac, au fond du coffre et qu’il pleuvait, on s’est fié à notre instinct. ERREUR !!! On s’est trompé de route, on est allé vers l’est au lieu d’aller vers l’ouest ! Remarquez sur une île que l’on parte à droite ou à gauche, normalement ça ne change rien. Sauf à La Réunion ! Pour ceux qui connaissent, au lieu de prendre la route littorale, on est passé par les plaines et les cols à 1600m d’altitude, avec virages à gogo, brouillard, pluie, de nuit et avec un véhicule que l’on ne connaissait pas ! Et au bout de 2 heures, vers minuit et demi, on est enfin arrivé à notre destination finale. Les vacances allaient pouvoir commencer.

Tenir le programme que l’on s’était fait, n’a pas été chose facile. Mais on s’en est bien sorti. C’est qu’il y en a des choses à faire et à voir sur cette île. Côté météo, on a été gâté. Des kilomètres, on en a fait, à pieds et en voiture. On a découvert des paysages divers et variés. En une journée tu peux passer de l’océan à la montagne et donc perdre aussi quelques degrés ! La Réunion abrite 180 microclimats.

Mais pour nous, la première impression a été une retour à la « civilisation » : des embouteillages, du monde dans les rues, des magasins (comme en métropole) 

Petite dédicace pour Gaël & Marlène, « Vous voyez, on en a trouvé un !!! »

qui nous ont permis de rhabiller les garçons. Difficile au début de retrouver tant de choses, puis après quelques jours, que du bonheur. Ici il existe un riche métissage : africain, indiens, chinois, malgaches, européens s’y côtoient avec leurs cultures, leurs religions et leurs fêtes, sans oublier leurs spécialités culinaires.

Temple Tamoul

 

Du coup la cuisine y est très diversifiée et on a pu découvrir de nouvelles saveurs.

Le Pitaya, fruit d’un cactus, un délice.

Restaurant incontournable, où l’on a découvert les spécialités réunionnaise cuisinées au feu de bois : Rougails, Caris, Civets, Brèdes….

Les gens sont très accueillants, on a rencontré de chouettes personnes dès notre arrivée. En commençant par la propriétaire du gîte. Elle nous a lavé notre linge pendant 15 jours et nous apportait régulièrement des fruits.

Les Longanis : assez proche des Litchis

Un énorme merci et surtout beaucoup de courage pour la suite…

Certains disent que l’île reflète la terre entière par ses peuples et paysages et regorge de curiosités.

Des plages magnifiques de sable doré

de sable noir (roches basaltiques)

de galets, avec ou sans barrière de corail

On a enfin découvert ce que fait le Père Noël pendant ses vacances !!!

Des côtes, qui ont parfois un petit air de Bretagne (on y revient toujours… lol).

Le Cap Méchant

Les Souffleurs : gerbes d’eau ressortant de la roche lorsque les vagues viennent remplir certaines cavités

La Pointe au sel et ses salines

Le phare de Sainte Suzanne et nos moussaillons

Mais comme on a la chance de pouvoir profiter de l’océan toute l’année, nous on a fait le déplacement pour la montagne, la randonnée et la fraicheur des hauts.

 Des forêts mystiques et  embrumées.

 où d’étranges créatures se promènent. Ca ne vous rappelle pas « Blair Witch » !!

 

 Distillerie de Géranium pour la fabrication des huiles essentielles

 Le « Calaméon » (en plastique selon Julian)

 

 Tournicoti – Tournicoton, retrouverez-vous votre chemin ?

 

Des bassins et cascades à couper le souffle.

Cascade Langevin

Cascade Biberon

Cascade du barrage de Takamaka

Baignade au Bassin Bleu

On s’est fait de belles randos, où les enfants (surtout Julian) nous ont épatés de plus en plus, vu les kilomètres qu’ils ont avalés pendant ces 15 jours.

 On a marché au minimum 2 heures par jour sur des chemins de randos comme on en a jamais vu : très bien équipés et naturels (escaliers en rondins de bois, ponts, cordes…qui se fondent dans le paysage),

propres (sauf 2 ou 3 crados qui laissent trainer leurs poubelles) et avec des aires de pique-nique partout. Les réunionnais adorent pique-niquer, tous les week-end, ils apportent marmites, bâches, auvents et sono et c’est parti pour tout le week-end.

A La Réunion, il y a surtout les cirques : Salazie, Cilaos et Mafate. Enclavés au coeur de l’île, avec leurs reliefs accidentés, leurs cascades, leurs villages de montagne et leurs kilomètres de chemins de randonnée.

Au centre des cirques, le Piton des Neiges

le plus haut sommet de l’île avec ses 3070 m est très, trop souvent dans les nuages, comme beaucoup de points culminants d’ailleurs. C’est pour cela que l’on s’est souvent levé tôt, entre 4 et 6 heures du matin, pendant ces 2 semaines. Pour profiter d’un ciel dégagé et voir des paysages grandioses (vers 9 ou 10 heures les nuages arrivent et restent accrochés aux sommets masquant ainsi les paysages).

CILAOS : Perché à 1230 mètres d’altitude, c’est le cirque le plus encaissé, une île de l’intérieur.

Pour y accéder, on emprunte une spectaculaire route avec près de 400 virages en épingles à cheveux.

Vous la voyez ? la route !

Une route coincée entre falaises et précipices. On y évite les chutes de pierre, traverse ponts et tunnels et klaxonne avant chaque virage pour prévenir de sa présence. Ouais, enfin si celui de la voiture de loc fonctionne !!! On a l’impression d’être pris dans une spirale, puis le cirque s’ouvre petit à petit. Cilaos est une charmante petite ville fleurie, jumelée avec Chamonix.

On y retrouve d’ailleurs cet esprit montagnard dans les petits commerces qui vous accueillent avec le sourire. On a choisi d’y faire une randonnée rafraichissante. Une bonne heure de marche à l’aller avec pour but une baignade dans la rivière du Bras Rouge, juste en surplomb de sa grande cascade.

Un des nombreux autel de prières que l’on trouve le long des routes et chemins

MAFATE : Le cirque le plus secret, retiré et le plus proche des origines.

Sauvage et authentique sont les maîtres mots. Rien ne semble avoir changé depuis une centaine  d’année.

Coupée du monde extérieur, les habitants reçoivent peu de visite  en dehors des « sacs à dos » et celle des hélicos qui assurent le ravitaillement du village.

Aller à Mafate se mérite :

On a marché 2h40 avec un beau dénivelé de 600 m pour accéder au village de La Nouvelle.

Puis pose déjeuner

 avant de reprendre le chemin pendant encore 1 heure pour rejoindre notre gîte d’étape.

Vous le voyez le gîte ?

Bienvenue au gîte

 

 La chambre du gîte  

Passer une nuit dans Mafate permet de s’imprégner de l’ambiance de ce lieu magique avant de repartir pour l’ascension du retour.

Dernière étape avant l’ascension, pour déguster une part de gâteau au maïs fait maison

On a vécu quelque chose d’extraordinaire, des moments inoubliables, des rencontres sur le bord d’un sentier ou au gîte.

 Et toujours des encouragements pour les enfants qui nous ont réellement bluffés.

Petit coup de fatigue

Retour au col des Boeufs à 2000m, il fait frisquet !!!

Et puis bien sûr, l’incontournable de La Réunion, Le Volcan et ses coulées de lave.

 On peut les observer principalement dans l’est de l’île. Un paysage que nous n’avions encore jamais vu, une grande découverte pour nous. Le piton de la Fournaise est le deuxième volcan le plus actif au monde, une éruption tous les 9 mois environ. Nous, on a pas eu la chance (ou la malchance pour d’autres) d’y assister. Il parait que c’est magique. La coulée de 2007 à été très importante.

 Elle a coupée la route nationale pour se jeter dans l’océan. Par endroit, la lave y est encore chaude et des fumeroles s’en échappent.

Marco, Matthias et Tristan ont eu la chance de passer 3 heures sous terre, avec un guide spéléo pour explorer des tunnels de lave.

Sandy notre guide spéléo

 Il n’y a que 2 endroits au monde où l’on peut faire ça, Hawaï et La Réunion (les 2 seuls volcans de type effusif et non explosif, en activité).

                      Lave refroidie        Cascade de lave à l’intérieur des tunnels

Racines des fougères qui repoussent sur la coulée

 

 Derrière les garçons, la Sortie

Une expérience inoubliable, je ne vous dis pas comme ils étaient heureux.

Le lendemain, pour rester dans le thème, on s’est attaqué au piton de la Fournaise. On est parti aux aurores (comme d’hab. !) par un temps qui s’annonçait magnifique. 1h30 de route pour arriver au sommet, ponctué de paysages très diversifiés. On commence par des « alpages ».

Plus on monte en altitude, plus la végétation change. Elle devient plus sèche, plus rare.

et au détour d’un virage, le choc… La plaine des sable s’étend irréelle.

 En contre bas une piste de sable file en ligne droite à travers un désert pour arriver au volcan.

Paysage Lunaire

 Mais celui qui connait la montagne, sait que la météo peut changer en quelques minutes.  Et c’est ce qui s’est produit… Arrivé au volcan à 2361 mètres d’altitude, le brouillard est tombé, puis la pluie. On y voyait rien, nous interdisant la moindre vue sur le cratère principal le Dolomieu. La belle rando de 4 heures prévue est donc tombée à l’eau. On s’est alors rabattu sur le Formica Léo, petit cratère appelé aussi le « grain de beauté » en comparaison des autres.

Pour les gourmands, on ne dirait pas un moelleux au chocolat en train de retomber !!?

Dans le fond du cratère du Formica Léo

La prochaine fois, je me tricote un bonnet en poils de Marco…

Et pour finir ces vacances, avec leurs économies des « papas noël » les garçons ont voulu faire du parapente. Baptême pour Tristan

qui, dès qu’il a atterrit voulait recommencer.

Second vol pour Matthias qui ne rêve plus que de faire un stage complet.

 Et une première pour mon Grand Gamin « Marco » qui s’est également régalé.

 Reste Julian qui n’a pas encore testé mais ce sera certainement pour la prochaine fois car lui aussi meurt d’envie d’essayer.

Des vacances dans le voyage. Ce n’est pas chouette ça ! 15 jours à la montagne, à faire des randos respectables, à vadrouiller partout avec les petits gars qui n’ont jamais chouiné ou rechigné.

 On a même été impressionné par leur force et résistance physique (surtout Julian et Tristan comme meneur de la troupe). On a vécu de supers moments et l’île nous a beaucoup plu.

 Les paysages (et oui, on se répète) sont à couper le souffle. Ce n’est pas pour rien qu’elle est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. C’est une île où l’on marche, où l’on court à tout âge, de tout niveau. Il y en a pour tout le monde et on se dit que d’y vivre doit être très agréable…